LA FOLIE DES POETES

Elle t'éblouir, elle te plait
Au dehors, jolie elle parait
Mais ne te fies pas à son aspect
Car, elle cache un côté mauvais
Quand d'elle tu t'es approché
Elle ne cesse de t'attirer
Et quand tu te prends dans ses filets
Tu ne peux plus t'en décoller
Telle une toile d'araignée
De dangereux poison tissée
Des rencontres tu en fais
Mais qui as tu de l'autre côté ?
Quelqu'un de bien intentionné ?
Des jeunes se sont fait piéger
Des femmes ont vécu un amour blessé
Sois prudent, confiance, jamais ne lui fais
Teste les gens, éprouve les
Cherche à leur cœur dévoiler
Afin de ne pas te tromper
De risquer de tomber
Et de finir mangé !

Combien de difficultés
Pour l'âme sœur trouver
La vie ne m'a pas épargnée
Des amours blessés
Un foyer disloqué
Qui a fini par se briser
Un amour internet rencontré
N'a pas pu me combler
Trop de différences on avait
Mais je ne peux l'oublier
Dans mon cœur il est gravé
Trop de sentiment de raté
Je ne veux plus espérer
Et risquer de me tromper
Alors désormais je le sais
Ma confiance je ne pourrais plus accorder
Et c'est ainsi que j'ai décidé
De ne plus jamais aimer
Ne plus mon cœur donner
Pour me protéger
Et l'échec ne pas envisager
A Lui je veux me consacrer
C'est le seul qui peut m'aimer
D'un amour vrai m'entourer
Jusque dans l'éternité
Mon sauveur, mon ami, il est
C'est Jésus, mon bien aimé
Pardon, ne m'en veuillez
Prise ma décision est
Je m'en vais déserter
L'amour que je ne veux trouver...

Quand je me lève le matin
J'y vois un miracle divin
Quand j'ouvre les fenêtres
Et que je vois ces petits êtres
Chanter que le temps est beau
Quel bonheur que ces oiseaux
Quand je regarde le ciel
Je ne vois que merveille
Quand je regarde un enfant
J'y vois l'amour d'un géant
Quand je regarde les fleurs
Que je respire leur odeur
Je vois que revêtues elles ont été
Pour rendre gloire à l'éternité
La nature elle même
Témoigne du ciel
D'un grand créateur
Devenu le sauveur
Puis quand je te regarde alors
Je te vois tel un merveilleux trésor
Toi aussi, lève les yeux et tu verras
La grâce de Dieu ici et là.

Enfant de la rue
Tes parents tu n’as pas connu
Abandonné à la naissance
Ta vie n’est qu’errance
Sur le bitume tu dors
Quel triste sort
Mendiant ton pain
Chaque jour à ton prochain
Qui parcours la ville
Sans te voir si fragile
Et qui détourne le regard
Pour à se repprocher, rien n’avoir
Alors tu demandes ici et là
Quelque travail pour gagner ton repas
Et parfois tu tombes sur un malsain
Qui t’exploite et ne te donne rien
Alors tu retournes à la rue
Elle est pour toi la seule issue
Et tu ramasses ce que les plus aisés
Dans les ordures ont jeté
Un maigre butin que la ville fourni
Pour l’échanger contre un bol de riz
Tu dors dans un simple train
D’où on te chasse au petit matin
Mais qui donc se souciera
De ce petit qui a faim et froid ?
Dans sa maison bien au chaud
Entouré de superflu, de « trop »
Regarde autour de toi, comme regarde le ciel
Toi qui vit dans le luxe et le superficiel
Donne un peu de ton temps
Donne un peu de ton argent
A ces petits sans avenir
Et tu verras leur sourire
Si tu peux, accueille en un dans ta demeure
Une famille donne lui, un toit, une chaleur
Comme le Père du ciel
Accueille sans pareil
Sans jamais rien demander
Sans jamais juger, simplement AIMER.

Esclave de ton amour
Toi qui connait mes jours
Je m'abreuve à chaque instant
De ton nectar enivrant
Savourant les bienfaits
Que tu donnes sans compter
Enchainée dans ta tour d'or pur
Je ne veux plus sortir de ses murs
Je suis bien au dedans
De tes bras puissants
Tu es un oasis d'eau fraiche
Toi, le réparateur des brèches
Qui comble les cœurs et les vies
Les rend joyeux, les remplis
Oh comme je voudrais qu'ils comprennent
Combien ce grand Dieu les aime
Et qu'il les appelle sans cesse
De sa voix qui caresse
Avec tant d'insistance
Quand il voit leur souffrance
N'ayez crainte, il est la vie
Alors tournez vous vers Lui
Pour avoir l'existence belle
Pour gouter à ses merveilles
Il vous libèrera de vos chaines
Vous sortira de vos problèmes
Vous donnera la paix, l'amour et la joie
Tous les jours de votre vie, ici bas
Et au paradis il vous ira préparer
Une place d'honneur pour l'éternité.

Ici, on a des amis
Quand d'argent on est garni
On a des amis à qui plaire
Quand on est populaire
On a des amis à l'infini
Quand on est jolie
Et la valeur du cœur dans tout cela
Pourquoi on n'y regarde pas ?
Pauvre d'amis es tu
Si tu es pauvre et nu
Si tu es méconnu du monde
Si tu es "monsieur tout le monde"
Que déconsidérations dans cette société
Qui n'a plus aucune piété
Lui non plus, pour attirer le regard, il n'avait rien
Son aspect n'avait rien pour plaire à ses contemporains
Et pourtant il a offert son sang pour ses amis
Pour tous les humains, toi, moi, sans un oubli
Qui donc aurait pu en faire autant
Sur cette terre, personne, vraiment
L'amitié des hommes est si fragile
Puisqu'elle est axée sur des choses futiles
Quand est ce que les humains à l'âme regarderont ?
Quand est ce que des valeurs du cœur il se soucieront ?
L'humain, quel égoïste voilà
Les animaux eux donnent, qui que l'on soit
Leur amour est vrai, pas conditionné
Ils offrent et ne demandent jamais
Toi qui est là, n'aies pas peur
Si tu n'as rien qui brille à l'extérieur
Sache que quelqu'un veut être ton ami
Un ami fidèle, qui pour toi a donné sa vie
Pour t'ouvrir la porte du ciel
Et te montrer ses merveilles
Même si toi ou les autres te trouvent banal
Chasses au loin ce mensonge, ce mal
Et ouvre ton cœur vers les cieux
Parce que tu as du prix à ses yeux.

Un petit prince dans un palais de pierres
Fatigué par tant de combats et de guerres
Qu’il menait dans la vie
Pour seulement se sentir lui
était triste et esseulé
Dans sa sombre chambrée
Il n’osait même plus songer à sourire
Ne voyait rien de positif en l’avenir
Et chaque jour qui passait
Il errait, encore davantage désespéré
S’entourant de moulte froideur
Qui faisait sombrer son cœur
Il n’avait plus aucun espoir
Chaque jour plongé dans le noir
Puis une princesse il a vu passer
Il l’a interpelée, intrigué
Par cet amour et cette bonté
Qui d’elle se dégageaient
Grâce à la présence de cet être divin
Avec qui elle faisait son chemin
Dès lors, à distance
Il lui a dit ses souffrances
Son cœur en a été touché
Et elle a décidé de l’accompagner
Sur la route de la vie chaque jour
Lui témoignant de son amour
Peu à peu il s’est remis à sourire
Et même à y trouver du plaisir
La tête il a doucement relevé
A s’ouvrir il a commencé
Lui offrant ce qu’à personne jamais
Il n’avait auparavant donné
Sa vie il a lentement pris en mains
Alors qu’avant il ne voulait en faire rien
Et un peu chaque jour il a avancé
Pour courageusement progresser
Et si par moments c’est décourageant
Car les choses bougent lentement
Il ne doit pas se désespérer
Et continuer à l’espoir garder
La princesse toujours à ses côtés
Même de loin continuera à veiller
Et lui tendre la main quand épuisé
Il l’appellera pour être consolé
Puis de nouveau avec patience et grand bonheur
Elle lui transmettra cette lumière qui a réchauffé son cœur.

Dans le monde au commencement créé
Lui, la source de l'amour parfait
N'a jamais voulu l'homme esseulé
Alors le couple il a formé
Pour qu'il puisse l'amour gouter
Et tout ensemble partager
Restant vers Lui les yeux tournés
Car dans sa sagesse il savait
Que quand deux ainsi sont liés
Tout n'est que volupté
Quand deux corps enlacés
Ensemble fusionnés
Un seul être ont formé
Plus rien ne peut compter
Que de l'amour la beauté
Puis par leur complicité
Leurs regards échangés
Et le soutien l'un à l'autre apporté
Leurs forces sont décuplées
Pour les aléas de la vie braver
Mais qu'est ce que l'homme a fait
De ce bien si précieux donné ?
Aujourd'hui, son conjoint il a trompé
A plusieurs autres il s'est mêlé
Avec son semblable il s'est essayé
En quête de sensations il se met
S'enfonçant encore plus dans le choix mauvais
Celui du péché et de l'iniquité
Les aventures et le sexe sont son ivraie
Il a disparu de sa vie l'amour, le vrai
Et alors ses jours ne sont que méfaits
Car dans le mal il ne fait que tomber
A force ainsi de se malmener, se détériorer
L'homme va il enfin les yeux lever
Et sous la main divine se reposer
Pour rétablir ce cadeau pur, du ciel octroyé ?
Un seul conjoint s'approprier
Fidèle pour la vie lui rester ?
Et enfin pleinement savourer
Ce trésor de l'éternité.

Dans ta présence o divin roi
Je suis comblée de joie
Quand je te loue, les mains levées
Le cœur entier vers toi tourné
Une chaleur m'envahit soudain
Le souffle de ton esprit divin
Et quand je chante tes louanges
En communion avec les anges
Je me sens pousser des ailes
éblouie de tes merveilles
Quand je te prie, au bout du jour
Tu me remplies de ton amour
Quand j'écoute ta parole de vérité
Je sais combien tu m'as aimée
Pour avoir donné ta vie
Afin que la mienne soit bénie
Quand je lis ta parole o mon Dieu
J'y trouve un avant gout des cieux
De cette demeure d'éternité
Que tu es parti me préparer
Pour m'accueillir, en tes lieux célestes
Comme si j'étais une princesse
Alors j'attends ce jour ou enfin
Je rejoindrais mon prince divin
D'une robe blanche parée
Pour à ses noces participer
Les noces de l'agneau
Sacrifié, venu d'en haut
Une table sera préparée
Pour moi une place réservée
Un repas d'amour et de vie
Sera tendrement servi
A tous ceux qui l'auront aimé
Et qui seront ses invités
Viens, il t'appelle, toi aussi
Approche toi avec foi de Lui
Ensemble nous nous retrouverons
Et à la table de la vie nous festoierons !

Je suis lasse
Du temps qui passe
Rien ne se passe
Et ça me tracasse

Où est l'espoir
Dans tout ce noir
Ce long couloir
Où je ne peux voir

On me dit attends
Qu'il faut être patient
Que ce n'est pas le temps
De tels évènements

Mais comment y croire encore
A ce que j'ai vu, cet or
Cette promesse, vrai trésor
Dois je y croire encore ?

Je voudrais m'en aller
Ne plus respirer
Partir au loin, voler
Ne revenir plus jamais

Le désespoir si fort
La force t...me quitte alors
Je me couche et je m'endors
Mon âme est triste jusqu'à la mort

Rendez moi le silence
De ces matins avant la vie
Un peu des évidences
Que me donnait l’envie

Rendez moi la confiance
Des souvenirs sans nostalgie
Un peu de l’innocence
Qu’il nous faut quand on prie

Rendez moi le silence
De nos regards tendres la nuit
Et puis l’indécence
De nos corps quand ils crient

Rendez moi la violence
De mes sentiments de jadis
Et aussi l’insolence
De ce qui n’est jamais dit

Rendez moi le silence
De ces matins avant la vie
Un peu des évidences
Que me donnait l’envie

Rendez moi l’insolence
D’un sage qui défie les rois

et puis l impertinence
De l’enfant qui ne sait pas
Que vive la violence
Que je garde tout au fond de moi
Cette trouble inconscience
D’avant quand je ne savais pas

Rendez moi le silence
De ces matins avant la vie
Un peu des évidences
Que me donnait l’envie

Rendez moi le silence
Et de l’amour et de l’oubli
Et que cesse la souffrance
Qui fait de moi qui je suis

Aimer



Aimer c'est se comprendre
Sans se parler.
Aimer c'est apprendre
à se respecter.

L'amour est un cadeau,
Qu'il ne faut refuser,
Car c'est le plus beau
Que l'on peut espérer.

Aimer, c'est avoir le cœur
Qui ne bat que pour l'être,
Qui nous donne du bonheur
Et nous apporte le bien être.

L'amour est comme une fleur,
Doucement il s'épanouit.
C'est un état de douceur
Qui rend si belle la vie.

Aimer, c'est offrir à l'être aimé
Sans rien attendre en retour.
Aimer, c'est donner sans compter,
C'est offrir tout son amour.

L'amour est un état d'esprit,
Pleins de moments uniques
Qui remplissent notre vie
D'instants magiques.


Aimer, c'est offrir son cœur
Et se donner entièrement.
Il ne faut pas avoir peur
De ses sentiments.

L'amour est la plus belle faveur
Que peut nous apporter notre existence.
C'est une grande douceur
Dans ce monde de violence.

Il faudra que tu apprennes
que les garçons
sont comme les abeilles
ils butinent toutes les fleurs
et s'ils se rendent compte
que l'une d'elle, refuse de donner son nectar,
ils l'ignorent tout simplement

mieux vaut, à ton age
un flirt perdu
qu'une virginité abandonnée
au premier venu
au risque d'avoir un enfant
sans père !
c'est lui qui devra le supporter toute sa vie

crois moi, mon enfant
si ton petit cœur te fait souffrir,
tu t'en remettra rapidement

Très vite, tu trouveras beaucoup mieux
tu débutes ta vie et déjà tu pleures
n'as tu pas assez versé de larmes depuis ta naissance .?

J'avais pourtant pensé
que tu étais endurcie contre tout
allez !
viens te blottir dans mes bras
sache bien que moi, je t'aime
tu es belle;..
et bientôt,
tu ne sauras plus lequel choisir

C'est alors que je te dirai :
... regarde les abeilles......

francisa... poème trouvé dans le journal "Sans Abri" vous savez celui
qui est vendu par ces personnes que l'on trouvent dans les rues, moi c'est devant un feu rouge, et je ne vous dis pas le sourire que m a fait ce brave homme quant je lui ai pris ce simple journal, avec un bonjour et un sourire de ma part et celui de ma fille....il n'en faut parfois pas plus.....

Il fera longtemps clair ce soir

Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent,
La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit,
Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit,
Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent...

Les marronniers, sur l'air plein d'or et de lourdeur,
Répandent leurs parfums et semblent les étendre ;
On n'ose pas marcher ni remuer l'air tendre
De peur de déranger le sommeil des odeurs.

De lointains roulements arrivent de la ville...
La poussière, qu'un peu de brise soulevait,
Quittant l'arbre mouvant et las qu'elle revêt,
Redescend doucement sur les chemins tranquilles.

Nous avons tous les jours l'habitude de voir
Cette route si simple et si souvent survie,
Et pourtant quelque chose est changé dans la vie,
Nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir...

L'inquiet désir

Voici l'été encore, la chaleur, la clarté,
La renaissance simple et paisible des plantes,
Les matins vifs, les tièdes nuits, les journées lentes,
La joie et le tourment dans l'âme rapportés.

- Voici le temps de rêve et de douce folie
Où le cœur, que l'odeur du jour vient enivrer,
Se livre au tendre ennui de toujours espérer
L'éclosion soudaine et bonne de la vie,

Le cœur monte et s'ébat dans l'air mol et fleuri.
- Mon cœur, qu'attendez-vous de la chaude journée,
Est-ce le clair réveil de l'enfance étonnée
Qui regarde, s'élance, ouvre les mains et rit ?

Est-ce l'essor naïf et bondissant des rêves
Qui se blessaient aux chocs de leur emportement,
Est-ce le gout du temps passé, du temps clément,
Où l'âme sans effort sentait monter sa sève ?

- Ah ! mon cœur, vous n'aurez plus jamais d'autre bien
Que d'espérer l'Amour et les jeux qui l'escortent,
Et vous savez pourtant le mal que vous apporte
Ce dieu tout irrité des combats dont il vient...

Le baiser

Couples fervents et doux, ô troupe printanière !
Aimez au gré des jours.
- Tout, l'ombre, la chanson, le parfum, la lumière
Noue et dénoue l'amour.

Épuisez, cependant que vous êtes fidèles,
La chaude déraison,
Vous ne garderez pas vos amours éternelles
Jusqu'à l'autre saison.

Le vent qui vient mêler ou disjoindre les branches
A de moins brusques bonds
Que le désir qui fait que les êtres se penchent
L'un vers l'autre et s'en vont.

Les frôlements légers des eaux et de la terre,
Les blés qui vont murir,
La douleur et la mort sont moins involontaires
Que le choix du désir.

Joyeux ; dans les jardins où l'été vert s'étale
Vous passez en riant,
Mais les doigts enlacés, ainsi que des pétales,
Iront se défeuillant.

Les yeux dont les regards dansent comme une abeille
Et tissent des rayons,
Ne se transmettront plus, d'une ferveur pareille,
Le miel et l'aiguillon,

Les cœurs ne prendront plus, comme deux tourterelles,
L'harmonieux essor,
Vos âmes, âprement, vont s'apaiser entre elles,
C'est l'amour et la mort...

Le cœur

Mon cœur tendu de lierre odorant et de treilles,
Vous êtes un jardin où les quatre saisons
Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles
Et des pommes de pin, dansent sur le gazon...
- Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives
Vous êtes le coteau qui regarde la mer,
Ivre d'ouï chanter, quand le matin arrive,
La cigale collée au brin de menthe amer.
- Vous êtes un vallon escarpé ; la nature
Tapisse image.
- Et vous êtes aussi, cœur grave et violent,
La chaude, spacieuse et prudente demeure
Pleine de vins, de miel, de farine et de riz,
Ouverte au bon parfum des saisons et des heures,
Où la tendresse humaine habite et se nourrit...notre espace et votre profondeur
De mousse délicate et de fraiche verdure.
- Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur
Le verger fleurissant et le gai pâturage
Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents
Broutent le chèvrefeuille ou lissent leur plus

Les parfums

Mon cœur est un palais plein de parfums flottants
Qui s'endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Et le brusque réveil de leurs bouquets latents
- Sachets glissés au coin de la profonde armoire -
Soulève le linceul de mes plaisirs défunts
Et délie en pleurant leurs tristes bandelettes...
Puissance exquise, dieux évocateurs, parfums,
Laissez fumer vers moi vos riches cassolettes !
Parfum des fleurs d'avril, senteur des fenaisons,
Odeur du premier feu dans les chambres humides,
Arômes épandus dans les vieilles maisons
Et pâmés au velours des tentures rigides ;
Apaisante saveur qui s'échappe du four,
Parfum qui s'alanguit aux sombres reliures,
Souvenir effacé de notre jeune amour
Qui s'éveille et soupire au gout des chevelures ;
Fumet du vin qui pousse au blasphème brutal,
Douceur du grain d'encens qui fait qu'on s'humilie,
Arome jubilant de l'azur matinal,
Parfums exaspérés de la terre amollie ;
Souffle des mers chargés de varech et de sel,
Tiède enveloppement de la grange bondée,
Torpeur claustrale éparse aux pages du missel,
Acre ferment du sol qui fume après l'ondée ;
Odeur des bois à l'aube et des chauds espaliers,
Enivrante fraicheur qui coule des lessives,
Baumes vivifiants aux parfums familiers,
Vapeur du thé qui chante en montant aux solives !
- J'ai dans mon cœur un parc où s'égarent mes maux,
Des vases transparents où le lilas se fane,
Un scapulaire où dort le buis des saints rameaux,
Des flacons de poison et d'essence profane.
Des fruits trop tôt cueillis murissent lentement
En un coin retiré sur des nattes de paille,
Et l'arôme subtil de leur avortement
Se dégage au travers d'une invisible entaille...
- Et mon fixe regard qui veille dans la nuit
Sait un caveau secret que la myrrhe parfume,
Où mon passé plaintif, pâlissant et réduit,
Est un amas de cendre encore chaude qui fume.
- Je vais buvant l'haleine et les fluidités
Des odorants frissons que le vent éparpille,
Et j'ai fait de mon cœur, aux pieds des voluptés,
Un vase d'Orient où brule une pastille...

Les saisons et l'amour

Le gazon ensoleiller est plein
De campanules violettes,
Le jour las et brulé palette
Et pend aux ailes des moulins.

La nature, comme une abeille,
Est lourde de miel et d'odeur,
Le vent se berce dans les fleurs
Et tout l'été luisant sommeille.

- Ô gaieté claire du matin
Où l'âme, simple dans sa course,
Est dansante comme une source
Qu'ombragent des brins de plantain !

De lumineuses araignées
Glissent au long d'un fil vermeil,
Le cœur dévide du soleil
Dans la chaleur d'ombre baignée.

- Ivresse des midis profonds,
Coteaux roux où grimpent des chèvres,
Vertige d'appuyer les lèvres
Au vent qui vient de l'horizon ;

Chaumières debout dans l'espace
Au milieu des seigles ployés,
Ayant des plants de groseilliers
Devant la porte large et basse...

- Soirs lourds où l'air est assoupi,
Où la moisson pleine est penchante,
Où l'âme, chaude et désirant,
Est lasse comme les épis.

Plaisir des aubes de l'automne,
Où, bondissant d'élans naïfs,
Le coeur est comme un buisson vif
Dont toutes les feuilles frissonnent !

Nuits molles de désirs humains,
Corps qui pliez comme des saules,
Mains qui s'attachent aux épaules,
Yeux qui pleurent au creux des mains.

- Ô rêves des saisons heureuses,
Temps où la lune et le soleil
Écument en rayons vermeils
Au bord des âmes amoureuses...