El Ducasse al Berdouille La fameuse ducasse du village a lieu traditionnellement le dimanche d'après la " Saint Luc ", soit après le 18 octobre.
Etant une des dernières ducasses de l'année - proche d'une Toussaint plus souvent pluvieuse que lumineuse- elle était appelée ainsi autrefois, à cause des charrois qui passant dans le village sur les chemins cahoteux de l'époque, laissaient des traces inévitables de boue (berdouille).
Voici les faits les plus marquants :
LE LUNDI D'EL DUCASSE : "EL BAL D'ONZE HEURES"
Le bal d'onze heures (à ne pas confondre avec le célèbre bouillon) commençait à l'heure dite, pour se terminer vers 13 heures, c'était gratuit, et avait lieu à la " Marcotte ".
Actuellement, il a toujours lieu au même endroit, mais se termine en fin d'après-midi.
De mémoire d'homme, on ne connaît pas l'origine de ce bal, mais il est indéniable qu'il connut son apogée vers les années 1980-1990.
Tous les anciens habitants prenaient " à cœur " de revenir au village ce lundi pour se ressourcer dans cette chaude ambiance familiale !
Télé, et autres formes de sortie semblent avoir eu raison de cette tradition. Aussi un appel est lancé à tous les anciens "Hochegnots" (Husseigniens).
" EL BAL D'ONZE HEURES VOUS ATTEND !! "
LE MARDI D'EL DUCASSE débute par
"LES PRIX DE COMMUNE" (subsidiés par la commune)
Dès 13 heures, commencent les joutes ballantes où trois équipes de vétérans se mesurent dans la bonne humeur, et avec la complicité de la fanfare, sur la belle petite place du Trieu, bordée de tilleuls. L'origine du " Prix des communes " remonte à 1813.
Les équipes étaient nombreuses et la finale avait lieu le 15 août, jour anniversaire de Napoléon, après un " Te Deum " chanté à l'église en son honneur. Avec l'occupation hollandaise, à dater de 1816, les joutes avaient lieu un jour très proche du 25 août (anniversaire du Prince d'Orange) A partir de 1831, on célébra comme il se doit la liberté retrouvée lors des journées de septembre 1830, et la finale des " prix de commune " eut lieu fin septembre. Et c'est ainsi que l'on recula toujours un peu la date, pour arriver au mardi de la ducasse !… Les luttes terminées, les autorités communales présentes remettent aux joueurs les " mallettes " (bourses) aux couleurs rouges, jaunes ou noires, d'après le classement. Après le mot du Président, le dépôt de fleurs au monument aux morts, et la Brabançonne, les joueurs dansent un rondeau sur la place, et rentrent en leur local pour manger et … se désaltérer, bien sûr !
Et ainsi, on arrive tout doucement au dernier acte :
"L'ETERME D'EL DUCASSE" (l'enterrement de la ducasse)
Cette "cérémonie" a été inventée, il y a une trentaine d'années, par quelques derniers fêtards de la ducasse, sous la houlette de Marcel GEENENS, hélas aujourd'hui disparu.
Avec flegme, et un sérieux plus vrai que nature, il incarnait le "curé" qui, à l'instar de celui de Cucugnan, avait à secouer ses ouailles !… et c'est ainsi que chaque année, revient le même scénario.
Un vrai "faux mort", dans un cercueil adéquat, représente la ducasse terminée.
Un vrai "faux enfant de chœur " accompagne un vrai "faux curé " qui sous forme de mélopée, raconte des événements locaux en patois du terroir, égratignant au passage avec bonhomie les autorités communales!
Après " l'offrande ", le cortège se met en route avec flambeaux, fanfare et Cie, pour faire le " Tour des huées " (route proche du Trieu !)
Arrivant au local, le bourgmestre ou l'échevin du village, reçoit les acteurs, et répond aux propos du " curé " - toujours en patois (proche du picard) en terminant traditionnellement par cette phrase :
EL DUCASSE 200 ... EST MORTE, VIVE EL DUCASSE 200... !
Le vrai "faux mort" ressuscite alors, et à peine sorti de la bière, on lui offre un immense verre de bière !! ...
JOIE, RIRES, FANFARE : AMBIANCE DU TONNERRE